jeudi 23 juillet 2015

The restless club

Le titre de ce billet me vient d'une amie Facebook. Suzanne C,
 Je ne la connais pas. Je ne l'ai jamais rencontrée- comme c'est souvent le cas avec des amis Facebook- et je ne connais rien d'elle excepté ce qu'elle daigne révéler d'elle-même sur les réseaux sociaux. Je crois qu'elle est mariée. Je pense qu'elle a des enfants. Et mon incertitude face à ces propos nait du fait que lorsque Suzanne C. répond à quoi que ce soit sur Facebook, elle parle de ses convictions, de ses croyances, de ses espoirs et de ses désespoirs. Pas de sa famille, de son chat ou de son dernier repas.
  Suzanne C et moi, ainsi qu'une multitude d'autres, faisons partie d'un groupe encore inconnu qui n'à pas la moindre minute d'antenne dans les "grands média" et dont vous n'avez- évidemment- jamais entendu parler parce que je viens juste de le créer: LE RESTLESS CLUB!!!
  Vous le connaissiez déjà cependant. Vous saviez qu'il existait,  ne serait-ce qu'en tant que nucléus, et que ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne voit le  jour, prenne une grand respiration et se mette  à chialer à pleins poumons.
   Simplement exprimé: nous sommes ce poumon qui geule: cette génération qui n'en peut plus de voir l' homme constamment proposé comme l'ennemi des femmes par les femmes et la femme, l'ennemie des hommes par les hommes. La guerre des genres, lancée par nos ancêtres, nous lasse. La fausse dichotomie homme-femme nous ennuie. La tranchée ouverte par le féminisme militant nous débecte autant que les sexisme éhonté de nos aïeux.
  On chiale calmement, proprement, logiquement. On chiale à excès- chat échaudé miaulant très fort. On chiale à gauche, on chiale à droite. On chiale mollement, faussement ou par simple habitude. On chiale parce que rien ne marche mieux que le chialage pour faire avancer les trucs.
 Et rien n'arrive.
 Alors nous attendons.
 Nous attendons une nouvelle philosophie sociétale où homme et femme seront traités et considérés comme de  véritables alliés - pas en ennemis. Nous attendons un/une leader qui nous extirpera de la merde que nous nous envoyons à pleines poignées l'un à l'autre et qui saura dire :"Assez! Nous avons *tous* notre part de responsabilité dans le conflit qui nous occupe!" et qui saura apaiser nos tourments; qui saura recouper les doléances de l'un avec celles des autres, mettre en perspective les souffrances de tout un chacun et rire doucement des maux qui nous affectent tous et que nous osons, présentement, clamer comme notre seuls.
  Nous sommes : LE RESTLESS CLUB,   Une génération en attente, qui n'en peut plus d'une société divisée, d'une "guerre des genres", d'une lutte homme-femme aussi stérile qu'improductive. Et par "génération", nous ne voulons pas dire "d'un certain âge"- ohhh non! Nous voulons dire "d'une certaine conviction, d'une ère, d'un élan d'âme"
   Restless veut dire: qui ne trouve pas le repos. Qui ne parvient pas à se reposer.
 Je suis un membre- bien malgré moi- du RESTLESS CLUB, Et rien ne me ferais plus plaisir que de déchirer ma carte de membre.
  ET TU?

jeudi 16 juillet 2015

Pour en finir avec la culture du viol (revu et augmenté)


La tempête médiatique causée par la blague anodine de Jean-François Mercier au sujet des filles qui s'habillent sexy, se déhanchent dans les bars et ensuite s'étonnent qu'on les regarde aura permise, une fois encore, à la machine féministe de se livrer à un exercice  de désinformation éhonté au sujet de leur buzzphrase préférée: la culture du viol.
  Assez c'est assez!
  N'y allons pas quatre chemins et soyons d'une limpidité de cristal: la culture du viol masculine n'existe tout simplement pas au pays et il est intellectuellement malhonnête de prétendre le contraire!|
   Mais avant de faire l'analyse de ce mythe persistant, donnons un bon exemple de ce qui, effectivement, est ancré et fait parti d'une "culture": la culture du pot!
  La marijuana est omniprésente dans notre société et, malgré le fait que ce soit une drogue illégale, on la tolère, l'encourage et la banalise à tour de bras. Un mouvement politique supportant sa légalisation existe: le Bloc Pot. Justin Trudeau- chef du Parti Libéral du Canada et aspirant Premier Ministre- supporte activement sa légalisation aussi.



Nous avons maintenant des dispensaires de marijuana thérapeutique et ses bienfaits sont vantés dans moult publications médicales. Tous les dimanche d'été, aux sessions conga sur le mont-royal, les effluves de cette drogue douce planent librement dans l'air et les policiers, en civil ou en uniforme, ne sévissent que lorsqu'ils sont témoins d'une *transaction*. La consommation, quant à elle, n'est pas relevée. Les gens fument la mari ouvertement dans les rues, sans la moindre crainte d'être harcelés. La mari s'est rendue jusqu'aux Jeux Olympiques d'hiver où un de nos snowboarders québécois a tester positif  mais a quand même eu droit à sa médaille, arguant que c'était de la fumée de seconde main car la mari fait partie de la culture du snowboard et que ce n'était pas sa faute s'il en aspirait malgré lui. À la télé, un des plus grands succès télévisuels de Showcase était la série "Weeds" et qui mettait en vedette Mary Louise Parker en tant que veuve revendeuse de mari afin de pourvoir à sa famille. Plus près de chez nous, à Radio-Canada, quand Guy A. Lepage interview Plume Latraverse, c'est à qui aura fumé le plus de joints. Toujours à la télé, dans Annie et ses hommes, Hugo (le père) en garde un sac caché dans sa vieille machine à écrire et ne s'offusque pas lorsque son ado lui en pique un peu. Encore içi, la mari est considérée comme banale et est traitée comme telle. Va de même pour la plupart des vrais parents qui ont tous, ou à peu près, fumé et dont plusieurs fument encore à l'occasion, dans une fête ou un party. Certains vont même jusqu'à offrir leur maison comme endroit sauf  afin de permettre à leurs ados de "vivre leur expérience de pot". Et ils remercieront le Ciel si c'est la seule drogue que leur enfant consomme.
Dimanche matin su'l'Mont-Royal
   La mari est partout. En politique, en médecine, à la télé, aux Olympiques, dans la rue, dans les fêtes, Elle demeure une substance illégale, donc criminelle, mais même les corps policiers refusent de sévir tant sa consommation est badine et usuelle. Le pot est dans nos moeurs, dans nos us et coutumes et il est donc parfaitement correct de parler d'une culture du pot.
   Pas du tout le même tableau lorsqu'on parle de viol! Cette culture la n'existe tout simplement pas! Pas chez les hommes en tout cas.
  Évidement, cette affirmation n'implique pas qu'aucune agression sexuelle n'est commise au pays. Elles existent, tout comme les meurtres, les assauts et les vols. Personne ne prétend que le viol ou les agressions sexuelles n'existent pas. Mais la simple présence d'un crime dans la société ne permet aucunement d'élever celui ci au statut de culture. Pour cela, il faut pouvoir démontrer que ladite société le permet, l'encourage, l'enseigne, le banalise, le minimise, fait semblant de ne rien voir ou ne s'en préoccupe tout simplement pas.
  Or, tous les comportements sociétaux qui permettraient de classifier le viol comme faisant partie de la culture sont *totalement* absent du tissu social. Le viol est considéré comme un crime violent et est sévèrement puni. Les sentences, dans les cas graves,  pouvent aller jusqu'à l'emprisonnement à perpétuité- et la Couronne  poursuit activement les prédateurs sexuels, dans la mesure de ses capacités à prouver le crime. Près de 60% des plaintes pour agressions sexuelles aboutissent à une mise en accusation- on ne peux donc pas prétendre que les forces de l'ordre jouent à l'aveugle  ou que l'administration de la Justice l'endosse silencieusement par attrition de poursuite. Qui plus est, afin de bien signifier l'odieux avec lequel la société en général tient le prédateur sexuel, celui-ci se verra fiché comme tel ad vitam aeternam - même après avoir "payé sa dette envers la société". L'identité du violeur, une fois condamné, restera dans l'oeil public à tout jamais car il ne sera *jamais* éligible à un pardon et que la plus simple recherche internet le révélera pour ce qu'il est. Pour peu, on le marquerait au fer rouge.
   Ce crime est si universellement *répugnant* que mêmes les autres types de criminels le répudient violemment, ce qui force l'autorité à isoler les accusés de la population carcérale générale afin de protéger leur vie!
  Notre société, donc, ne fait pas l'apologie du viol. Au contraire, elle sévit lourdement quiconque s'y adonne et d'aucun pourrait affirmer, avec le registre des prédateurs sexuels, qu'elle sévit de façon inusitée, voire cruelle, car aucun autre type de crime, pas même le meurtre, ne s'accompagne d'une telle stigmatisation une fois la peine purgée.
   On le l'enseigne pas. On ne le minimise pas. On ne prétend pas ne pas le voir. On ne l'encourage pas. On le poursuit et le condamne vertement et on fait payer au prédateur sexuel un prix infini!
   Il n'existe pas plus de culture du viol masculine qu'il en existe une du meurtre ou du vol à l'étalage!
   Cela dit, il existe malheureusement un groupe d'individus qui semble tout faire en son pouvoir pour banaliser le viol, relativiser l'agression sexuelle, rendre le sujet ennuyeux et lui ôter tout sentiment d'urgence ou de crédibilité: les féministes!|
  Je m'explique.
  Quand j'étais adolescent, dans les années '70, la notion de viol ou d'agression sexuelle était d'une limpide clarté et conjurait l'image d'un assaut violent (physiquement et/ou psychologiquement) - d'un crime *grave*.  Le film "Mourir à tue-tête" d'Anne Claire Poirier (1979) aura d'ailleurs buriné tout l'odieux, la violence et la gravité du viol dans la tête de toute une génération.  Mais après des décennies de manipulations rhétorique, d'élargissements sémantique et d'inclusions absurdes (un regard, une farce salée) le concept à été édulcoré par les féministes au point d'en devenir insensée, voire insaisissable. Ainsi, lorsque Marie-Chantale Toupin avouait à Tout Le Monde En Parle qu'elle avait été victime d'une agression sexuelle, je n'avais pas la moindre idée de ce qui lui était arrivé. Quelqu'un l'avait regardé trop longuement? Quelqu'un a essayé de l'embrasser? Un assaut a t-il eu lieu? A t-elle même été *touchée*???
  Le féminisme aura rendu le terme si flou, si mou, si déjanté d'une notion de *crime grave* que son usage, maintenant, conjure autant une situation banale qu'un crime crapuleux.
     C'est déjà un mauvais départ pour la "culture" lorsque les femmes maltraitent tant les mots "agression sexuelle" qu'ils en deviennent  associables à des broutilles. Mais lorsqu'elles insistent à dénaturer  le viol au point où le mot lui-même ne s'apparente même plus à une quelconque notion d'assaut sexuel, comme l'exemplifie si bien la vidéo ci-dessous, nous sombrons  dans un relativisme particulièrement malsain considérant le sujet qu'elles détournent et co-optent avec autant d'enthousiasme.


Des vidéos comme celle ci ne sont pas nées hors d'un vacuum. Elles sont les résultat direct des efforts féministes de confondre l'acte criminel féroce à n'importe quelle émotion de "violation" ressentie par une femme.
 Catharine Alice McKinnon, une avocate de renom ayant été amplement citée par la Cour Suprême du Canada résume bien le relativisme qui entoure maintenant toute notion d'agression sexuelle: "Feminism is built on believing a women's account of sexual use and abuse by men. I call it rape whenever a woman feels violated." (Je l'appelle un viol dès qu'une femme se SENT violée)
   Plus besoin d'actes maintenant. Oublions l'assaut. C'est un viol quand une femme se sent violée. Entre les mains féministes, un crime grave et répugnant s'est transformé au fil des ans et d'une rhétorique tordue en une émotion, une perception- un état d'âme.  Bref, une chimère indémontrable, une effluve subjective ancrée dans l'insondable: la pensée!
Bonne amie d'Andrea Dworkin

          Je me suis bien exprimé en début de billet. Il n'existe pas de culture du viol chez les hommes. La seule culture du viol existante est celle inventée, gonflée, tordue, utilisée, trivialisée, enseignée, relativisée et banalisée jusqu'à déraison  par la culture féministe.
Judith Lussier


    Si quelqu'un est à blâmer pour une culture qui banalise le viol et l'agression sexuelle, ce sont les femmes ou, plutôt, les féministes que nous devons arraisonner.  Si on souhaite pointer du doigt les responsable pour une population qui, aujourd'hui,  ne  prend pas trop au sérieux les accusations reliées à ce crime jadis odieux ou qui roule les yeux au ciel et soupir lourdement à la moindre mention de viol, ce ne sont pas les hommes. Ce sont des féministes comme Judith Lussier qui, sur la base d'une farce anodine  par Jean-François Mercier, continue de perpétrer le mythe d'une société qui banalise l'assaut sexuel et encense la crainte de l'homme- tous les hommes- en projetant sur nous tous une culture qu'elle et ses soeurs ont créée de toute pièce. Des femmes qui n'ont pas peur de monter en épingle le moindre fait divers afin de régurgiter les mêmes discours victimaires; qui oublient savamment de mentionner le nombre sans cesse grandissant de fausses accusations qui font pourtant la une des média pour lesquels elles travaillent et continue de minimiser l'impact de ces fausses accusations  sur la gent masculine. Blâmez la culture féminine qui est trop heureuse de substituer ses émotions à un crime véritable mais refuse toute responsabilité lorsque leurs mensonges sont mis à jour. Blâmez les avocat(e)s de la Famille qui enseignent à leurs clientes l'abécédaire des insinuations d'abus sexuels, sur elle ou les enfants, afin d'obtenir un maximum dans le jugement. 
   Vous voulez blâmer quelqu'un pour la culture du viol? Blâmez les féministes comme Andréa Dworkin pour qui chaque pénétration hétérosexuelles est un viol; des femmes comme Kate McKinnon pour qui seuls les feelings comptent ou Judith Lussier, toujours prête à utiliser sa tribune publique dans Métro pour nous replonger dans le mythe d'une culture du viol masculine armée d'une simple farce et quelques rares exemples tirés par les cheveux. 
  La seule culture du viol en vigueur dans notre société n'appartient pas aux hommes. Elle appartient aux femmes qui la banalise en utilisant  le mot "viol" pour décrire un regard langoureux ou une farce épicée; qui le trivialise en usant du mot viol à toutes les sauces, même lorsque la sexualité n'est même pas en cause. Elle appartient aux avocates qui l'enseignent à leurs clientes comme tactique de gain en cour; aux militantes féministes qui perpétuent le mythe pour se recentrer comme "victimes" de leur société; aux procureures de la couronne qui ne traitent pas les fausses accusations de viols comme les assauts graves qu'elles sont et aux femmes qui portent ces fausses accusations pour se sortir d'un pétrin, attirer l'attention, gagner de l'argent ou couvrir une nuit de débauche et/ou de cocuffiage. 
  


samedi 4 juillet 2015

10 raisons de fermer votre téléviseur... et ne plus jamais l'ouvrir.

10 raisons de fermer son téléviseur… et ne plus jamais l’ouvrir


1-    Les nouvelles    Il n’y a pas pire médium que la télévision pour s’informer de ce qui se passe dans le monde. Contrairement à la presse écrite où le lecteur a le loisir d’arrêter de lire à tout moment afin de réfléchir à ce qu’il ingurgite, la télé nous gave de faits et d’images à la queue-leu-leu, sautant souvent du coq à l’âne, sans nous donner le temps de digérer, de cogiter ni même de choisir l’information transmise. De plus, puisque c’est de la télévision et que les images y règnent en roi, nous avons souvent droit à de la  production d’images certes saisissantes mais qui ont peu ou rien à voir avec une nouvelle digne de ce nom. Ces images percutantes recèlent un haut taux « d’impact psychologique ou émotionnel » mais n’ajoute qualitativement rien à la nouvelle elle-même. Une maison qui brûle est certes de la « bonne télévision », un bon show,  mais ce n’est pas une nouvelle, encore moins si on l’a déjà annoncé la veille. Un citoyen qui souhaite s’informer est  mieux servi par la presse écrite qui, bien qu’imparfaite, est déjà plus forte en analyse et plus faible en images percutantes. Il lui est loisible de choisir les nouvelles qui attisent son intérêt tout en délaissant celles dont il n’a rien à cirer. De plus, il peut s’informer à son rythme, prendre le temps de bien absorber la nouvelle et  soupeser la valeur des argumentaires, si il y en a.  La nouvelle télévisée, c’est un peu la McCroquette de l’information : rapide, malsaine et indigeste.  On n’a qu’à repenser à la saga de Guy Turcotte  rapportée en boucle dans ses moindres détails scabreux, jour après jour sur nos réseaux d’infos continues pour voir à quel point la télévision est capable d’élever un fait divers au rang de « nouvelle d’intérêt national ».
De la bien belle télévision!

2-    Les publicités    S’installer devant son téléviseur, c’est volontairement se soumettre à un barrage abrutissant de pub. Pour chaque tranche de 60 minutes passée devant le petit écran, au moins 12 seront dévouées à vous bourrez le crâne de jingles chantant les mérites de tel ou tel produit ou service- la plupart, sinon la grand majorité, totalement inutiles. Ces pubs sont si insidieuses, et leur répétition si fréquente,  que vous vous surprendrez souvent à les fredonner durant la journée, vous transformant ainsi en homme-sandwich bien malgré vous. Personnellement,  je n’ai toujours pas oublié un mot  du jingle des petits puddings Laura Secord chanté par René Simard dans les années ’70 et il est douteux que cette merde me sorte un jour de l’esprit- trop profondément ancrée.  Je serai vieux et Alzheimer que je la fredonnerai encore sans doute.  Pour les plus jeunes, vous n’avez pas à volontairement devenir le porte-parole non-officiel de cha-cha-cha charmin! Faites plaisir à vos neurones et allez chercher vos plaisirs télévisuels sur le net. Au moins là, vous pouvez sauter les pubs et il y en a beaucoup moins.
Pollution !
3-    L’hypersexualisation des femmes    Les jingles gluants et pollueurs de mémoire ne sont pas les seules matières toxiques déversées par la télévision dans nos cerveaux. L’exploitation sexuelle du corps féminin à la télévision a atteint des sommets inégalés. Pour le Conseil du statut de la femme, « l’industrie de la publicité, la sexualisation des modèles proposés et la dictature de la mode conditionnent les jeunes filles à se soumettre au regard des hommes et renforcent le rôle de la femme-objet ».   Peut-être, peut-être pas mais si j’en juge par le gros plan sur le pubis à peine voilé de madame; pubis dont on se sert pour me vendre de la pâte à dents (mauvaises lèvres le pool créatif- mauvaises lèvres!) il est clair que l’exploitation éhontée du corps féminin à des fins purement mercantiles est bien en vie à la télé. Et comme la femme est, de loin, le plus grand consommateur de télé, elle cessera de se voir traitée comme un objet ou utilisée comme une catin en fermant son poste.


4-    Stéréotypes masculins dégradants   La situation n’est guère plus reluisante pour les hommes. Crétin,  balourd,  incompétent, irresponsable, un fauve, un enfant- l’image de l’homme qui nous est constamment renvoyée par la pub télévisée est tout à la fois dégradante, insultante et méprisante. Et jamais dans toute l’histoire de la télé s’est-on permis autant de violence à l’endroit d’un être humain. On nous brûle,  nous électrocute, nous gifle, nous plaque contre le mur avec toute la force d’un demi offensif, et c’est sans  compter  la surenchère d’assauts testiculaires  polluant nos ondes (balle de baseball folle  (30 testicules touchées); bouc pour nous faire cracher notre gomme; gamin frustré frappant papa au bas-ventre, vendeur de bateaux qui nous flanque un coup de genou, écureuils affamés grugeant nos noix  et quoi encore!) Rendu à ce niveau, pour un homme,  volontairement s’asseoir devant son téléviseur relève du masochisme pur!
Donnez un break à votre estime de soi et fermer votre téléviseur. Vous vous en sentirez mieux- je vous le promets!

5-    La pensée dangereuse.     La télé, par son constant besoin de renouveler sa trame dramatique, encense des craintes et des peurs  où il n’y en a pas, ou peu, et minimise certaines autres, bien réelles, qui ne la servent pas. Ainsi, il n’existe probablement aucune femme en Amérique du Nord qui n’a pas une peur morbide d’abandonner son drink dans un bar l’instant d’aller au petit coin. Pourtant, au  Québec, aucune condamnation pour viol via la GHB n’est enregistrée dans les annales judiciaires. Mais demandez aux québécoises ce qu’elles craignent le plus en laissant un drink à demi consommé sur leur table et elles vous répondront invariablement : la drogue du viol! En réalité, le pire qu’il risque d’arriver c’est que quelqu’un vole leur drink et le finisse pour elle. À force de programmes où la pauvre victime s’est fait droguée, trame dramatique voulant, l’ensemble de la population en est venue à substituer le réel pour la fiction et être agitée d’une crainte nationale *inventées de toute pièce* pour un effet dramatique.  La télé à inventée un faux problème et l’a élevé au stade de psychose collective. À l’inverse, elle aura escamoté un problème bien réel : l’incarcération des innocents. De Hawaii- 5-0 à Kojak en passant par Mannix, Adam-12, Columbo, Hill Street Blues, Blue Blood, les multiples CSI et autres NCIS- tous les shows de police à la télé nous répètent le même mémé depuis des décennies : « Quelqu’un qui est innocent n’a pas besoin d’avocat » alors que c’est exactement l’inverse qui est vrai! Ici encore, l’habitude télé nous fait penser dangereusement- qu’il n’y a rien à craindre de la police si nous sommes innocents! Le nombre effarant de détenus (innocents) libérés après X années de détention et auxquels nous devons verser X millions de dollars en réparation est un excellent indicateur que si la police t’arraisonne *et que tu es innocent*- une vie d’expérience télé ne t’es d’aucune aide.  Au contraire, elle aura semé en toi une pensée dangereuse capable de te faire atterrir en prison malgré ton innocence.
Seuls les coupables ont besoin d'un avocat
La télévision, pour ses propres besoins, génère des peurs et les élève au stade de psychose ou trivialise le vraiment épeurant jusqu’à l’insouciance nocive. Les deux exemples cités ici ne forment que la pointe de l’iceberg des réalités que la télé dénature, créer, tord ou mousse et votre intérêt personnel (vos craintes, votre stabilité, votre liberté même) ne compte pour rien dans l’équation.
  Fermez votre télé et reprenez contrôle du réel.

6-    Vous deviendrez plus intéressant   N’allons pas quatre chemins : vous êtes ennuyeux lorsque vos seules conversations portent sur les déboires de Jessica dans Fornication Double ou sur la méchanceté de la mère d’Untel dans 30 vies fictives. Au mieux, les états d’âme que vous entretenez à propos de personnages fictifs ou étrangers  n’intéressent personne.  Au pire, vous en paraissez déconnecté de vos pairs. En éteignant votre récepteur, non seulement vous vous libérez de larges plages horaires qui vous permettront de faire plein de choses intéressantes- lecture, bénévolat, sport, soirée de filles ou de gars, apprentissage d’une nouvelle langue, cours de perfectionnement, championnat de Mario Kart avec les enfants, etc…-  mais toutes ces activités réelles vous fourniront autant de conversations intéressantes le lendemain à l’heure du lunch. Les plus grands fous-rire et les conversations les plus animées où tout le monde désire participer sont généralement, sinon toujours, issues de faits  ou d’anecdotes véridiques- pas des déboires de Machin Chose dans L'Auberge du Chien qui Tousse.
Moins de télé? Plus de temps pour plonger!
Dès le moment où vous éteignez votre poste, vous enrichissez votre vie de nouvelles expériences réelles et, ainsi, devenez un être humain plus intéressant à côtoyer.


7-    La propagande Ce n’est pas sans raison que le premier geste des révolutionnaires est de saisir les stations de télé et de radio. Par leur nature unidirectionnelle excluant toute forme de débat,  ce sont les outils idéaux pour bourrer la populace d’une idéologie, quelle qu’elle soit.  Indépendantiste, fédéraliste, féministe, hoministe, libérale, conservateur- votre téléviseur est l’outil privilégié de la propagande, plus souvent qu’autrement à votre insu.  Certaines chaines, comme Fox ou Sun News, affichent ouvertement leurs couleurs conservatrices mais d’autres, comme Radio-Canada, sont beaucoup plus subtiles et insidieuses dans leur façon de procéder à leur transfert idéologique.  Fermer son téléviseur est la façon la plus simple et la plus efficace d’empêcher son  propre endoctrinement et de retrouver une certaine liberté/indépendance de pensée.

8-    Votre santé physique Nous vivons dans une société déjà très sédentaire. Pour la plupart, sinon la grande majorité d’entre nous, notre travail consiste à rester assis à brasser du papier, parler au téléphone et scruter un écran d’ordinateur. Puis nous revenons à la maison via des modes de transports passifs (automobiles, métro, bus) ce qui laisse peu de temps pour le sport, l’exercice ou l’entrainement du corps. Si, en plus, nous passons notre soirée enfoncé dans le divan à gober passivement du télévisuel, nous faisons à notre santé un tort immense. Libérez vos soirées et augmentez votre  qualité de vie, en dansant, marchant, pédalant, nageant, jouant au pingpong ou au bowling. Chaque heure passée à s’adonner à une activité physique plutôt qu’à regarder la télé constitue un investissement majeur  dans votre santé, votre longévité et votre qualité de vie.  
Et le plus tôt sera le mieux!
9-    Votre santé mentale L’histoire de cette dame qui a fait une dépression et est devenue quasi hystérique durant le procès de Guy Turcotte à cause des reportages scabreux en boucle de RDI est le parfait exemple du tort psychologique profond que la télévision peut infliger. Madame fut tellement troublée par eux ci qu’elle en fit à la fois de l’insomnie et des cauchemars. Elle n’avait pourtant qu’à fermer son téléviseur et rien de tout cela ne l’aurait affecté. Je l’admets volontiers, cette dame constitue un cas extrême. N’empêche que la télévision colporte énormément de mauvaises nouvelles, images toxiques à l’appui, et que la plupart ne sont d’aucun intérêt réel pour nous. Éteindre son téléviseur et ouvrir un bon livre feras des merveilles pour votre sérénité et/ou votre santé mentale.
Deux regards qui en disent long!



10-                      Votre santé financière Lorsque le besoin n’existe pas, il faut savoir le créer. C’est là l’adage principal des publicistes et ils sont passés maîtres dans l’art de nous faire dépenser notre argent durement gagné  sur des produits et services parfaitement inutiles. La télévision est sans contredit le plus grand moteur du consumérisme et tous les coups sont permis afin de vous faire consommer plus. Placement de produit, jingle accrocheur, son augmenté durant les pubs afin de vous rejoindre jusque dans la toilette- la création de besoin, d’envie ou de fringale jusqu’alors inexistant est, littéralement,  le bread and butter de la télé. Éteindre sa télé, c’est devenir plus riche immédiatement. Non seulement vous épargnerez sur les forfaits télé exorbitants mais  vous vous soustrairez aux crocs avides d’une industrie qui ne cherche qu’une chose : vous délester de votre argent durement gagné.


                L’idée ici n’est pas de vous dissuader de consommer des produits télévisuels. Comme au théâtre, au cinéma ou à l’opéra, les produits faits pour le petit écran peuvent être très divertissants, voire de véritables chefs d’œuvres. Je pense à L’Odyssée (d’Ulysse) ou, plus récemment, Breaking Bad, qui m’ ont coupé le souffle par leur grande qualité. Simplement de vous rappeler ceci : que la télévision est le médium le plus toxique, le plus insidieux, le plus pervers et le plus dangereux de tous et qu’elle devrait être, à mon humble avis,  étiquetée pareillement aux cigarettes : le danger pour la santé croît avec l’usage. Virtuellement tous les produits télévisuels sont maintenant accessibles sur le net, gratuitement ou à peu de frais. Ce n’est évidemment pas la solution parfaite mais c‘est un excellent départ. Votre corps, votre esprit et votre portefeuille s’en porteront d’autant mieux.


mardi 23 juin 2015

A quand le droit au choix universel? (édité)

                       À quand le Droit au Choix Universel?

La philosophie de base des humanistes est simple : inclure tous les êtres humains, peu importe leur race, leur genre, leur âge, leur affiliation politique ou religieuse, leur orientation sexuelle ou leur handicap dans un cadre de reconnaissance culturelle et légale respectueux de leur identité propre.
       C’est aussi, nous assurent-on,  la base du mouvement féministe : créer une société juste et équitable pour tous, où hommes et femmes seront soumis à une justice aveugle qui ne tiendra pas compte de leur genre.
  C’est à ce mouvement- le féminisme- que nous devons la création du « petit dernier » en matière de droits fondamentaux (ou droits cardinaux, pour les puristes) : Le Droit au Choix.  Droit que nous pouvons décrire comme suit : « la liberté de choisir par soi-même, sans interférence  de la Loi, de la Religion ou du Partenaire, si nous souhaitons ou non être responsable d’une nouvelle vie humaine. »
     Ce droit aura suscité des torrents de débats et soulevé un raz-de-marée de polémiques et le but du présent billet n’est certes pas de repartir la valse pro-choix/pro-vie une énième fois. Je pars du principe que la société québécoise est pro-choix,  que c’est un droit acquit et inaliénable (pour autant qu’un droit soit inaliénable) et que le lecteur du présent billet est relativement bien informé sur les tenants et les aboutissants dudit Droit.
    Voici donc ma question : sachant que l’égalité homme-femme est un principe cher aux humanistes autant qu’aux féministes; que cette égalité tire sa base dans un système légal aveugle et que le Droit au Choix constitue un droit cardinal- un droit dont la disparition ou l’absence influencerait grandement la qualité de vie- à quand le Droit au Choix pour les hommes, le DAC Universel?
      Il faut tout de suite préciser ceci, car c’est la première embûche rencontrée dans *toutes* les discussions que j’ai eues sur le sujet : il n’est nullement question d’abroger, d’altérer ou de diminuer de quelque façon que ce soit le droit des femmes à gérer leur propre corps et leur propre vie mais simplement d’étendre aux hommes cette même liberté.
   À la base, une telle requête ne devrait rencontrer aucune forme d’opposition, hormis l’inévitable opposition des groupes pro-vie, puisque nous sommes tous pour l’égalité homme-femme.  Or voilà, les plus grands détracteur(e)s du DACU sont des féministes- ce même groupe clamant haut et fort que le fait d’attribuer des droits selon les genres constitue un crime contre l’Humanité!
  On me dit  « Non, non, non! Le DAC, c’est un droit de femme! »  Comme si le féminisme ne se battait pas bec et ongle pour faire abolir les droits liés au genre! Comme si  notre société ne reconnaissait pas uniquement les  droits de la personne. Un droit de femme n’est pas plus moral ou souhaitable qu’un droit d’homme, de Noir ou de Juif. Pourquoi alors me sort-on cet argument irraisonnable lorsque vient le temps d’étendre le DAC aux hommes?
 On me répète que « t’avais qu’à faire un nœud dedans si tu ne voulais pas la mettre enceinte ». De la part de féministes, admettons qu’elle est culottée celle-là! N’est-ce pas *exactement* ce que les prêtres de l’Église Catholique Romaine répondaient aux pro-choix quand ils militaient pour le DAC: « si tu ne voulais pas tomber enceinte, t’avais qu’à te garder les genoux serrés ma fille! »??? D’entendre aujourd’hui des féministes utiliser exactement les mêmes argumentaires que les prêtres pour me bloquer l’accès à un droit cardinal me ferait rire si ce n’était un aussi tragique exemple de dissonance cognitive.

On me répète ad nauseam que le DACU rendrait les hommes encore plus irresponsables! Encore une fois, un tel commentaire émanant d’un mouvement qui s’insurgeait des stéréotypes dégradants entourant la gent féminine, on ne s’attendrait pas à un tel cachalot de misandrie qu’est « Tous les hommes sont des créatures naturellement irresponsables! Les inclure dans le DAC ne les rendrait que plus irresponsables encore! »
   Il n’y a pas, ou si peu, de discussion politique au sujet du DACU. Ce sujet est persona non grata, comme si l’exclusion de la moitié de la population d’un droit cardinal ne constituait pas un sujet de débat assez important pour la classe politique. Les rares fois où une personnalité politique commente la chose, on comprend pourquoi un tel silence radio entoure la question. Lorsqu’interrogée sur le sujet, la sénatrice Céline Hervieux-Payette a répondu par la négative: « Le DAC pour les hommes enlèverait du pouvoir aux femmes. »
  Et voilà- le chat est sorti du sac. Ce n’est pas une question de justice, de droit, de moralité sociale ou d’équité : c’est une question de pouvoir! On ne veut pas que les hommes aient accès au DAC parce qu’on ne veut pas qu’ils aient le pouvoir de décider pour eux-mêmes. Et la raison pour laquelle il n’y a aucun débat réel sur la question est toute simple : la position féministe actuelle d’exclusion des hommes est tout simplement insoutenable et s’écroulerait au premier débat public.
    En effet, dans une société démocratique, nous *souhaitons* que le pouvoir soit dilué entre tous et non  qu’il réside entre les mains d’une élite. Accepterions-nous un argumentaire visant à exclure les femmes du droit de vote sous prétexte que « ça enlèverait du pouvoir aux hommes »? Bien-sûr que non! Chacun a voix au chapitre, que ce soit en politique ou dans sa propre vie. Quelqu’un comme la sénatrice ne peux prétendre ne pas comprendre ce principe élémentaire de Démocratie.  
   Derrière les beaux discours égalitaires et respectueux se terre une mauvaise foi évidente. On préfère que l’homme soit impuissant. Qu’on puisse lui voler son sperme et s’auto-inséminer contre son gré; se garder le pouvoir de percer son condom et transformer son « non » en « oui »-encore une fois, contre son gré. On préfère pouvoir lui enfoncer une grossesse non-désirée dans la gorge et ainsi le frauder de plusieurs dizaines, voire de centaines, de milliers de dollars sans qu’il ait le moindre recours contre cette imposture. Sans DACU, il est possible (et courant) de traiter l’homme comme un esclave dans un champ de coton- de l’obliger à transférer le fruit de son labeur dans les poches d’autrui sans son consentement.
      Ce serait pourtant si facile et peu coûteux à l’État d’étendre ce droit cardinal aux hommes. Si, en supposant un choix positive de la femme, le géniteur signe l’acte de naissance, alors il accepte la responsabilité de cette nouvelle vie et avec elle tous les droits parentaux s’y rattachant. S’il ne le signe pas, il signifie son refus et décline tout droit et toute responsabilité, à tout jamais.  Chaque partie aura fait le choix qui lui convient sans que quiconque puisse assumer le rôle de dictateur.
   Là nous pourrions dire que nous existons dans une société véritablement égalitaire et non dans sa parodie hypocrite qui carbure au silence et à la mauvaise foi.
  L’homme aussi à droit d’aspirer à une vie sexuelle saine et équilibrée sans constamment vivre dans la terreur de sa fertilité- d’autant plus qu’il est fertile beaucoup plus longtemps qu’une femme.
 L’homme aussi souffrira financièrement d’une grossesse non-désirée.
 L’homme aussi à droit de demander à sa société de le protéger contre les fraudeurs.
  L’homme aussi à droit à la paix d’esprit et la qualité de vie qui s’associe à  la certitude que personne- ni l’État, ni la Religion ni la Partenaire- n’aura droit de substituer leur volonté à la sienne, de leur dicter unilatéralement le cours que suivra leur vie.
  Je repose donc une ultime fois la question : Si nous croyions vraiment que l’égalité entre tous est un but louable et noble, pourquoi diable tarde-t-on tant à étendre aux hommes ce droit cardinal qu’est le DAC?
  Serait-on… de mauvaise foi?   

lundi 22 juin 2015

Le Harem Démocratique

                         « Lorsqu’il y a amour, il y a responsabilité »

C’est avec cette note explicative que la Cour d'Appel du Québec permit à la célèbre cause de Lola VS Éric d’être entendue par la Cour Suprême du Canada : Lorsqu’il y a amour, il y a responsabilité!
L'inénarrable Anne-France Goldwater

            Bien de l’encre aura coulé au sujet de ce milliardaire et de sa conjointe de fait lui réclamant des sommes astronomiques suite à la dissolution de leur union. Très peu, cependant, au sujet de cette déclaration pour le moins étonnante de notre Cour d'Appel.  Au fort de la tempête médiatique, cette remarque aura passé inaperçue mais il serait bon d’y revenir, ne serait-ce que pour mieux saisir la pensée de ceux et celles qui régissent nos sociétés : nos juges.
     Cette phrase, en apparence toute simple, est repue de pièges, aussi est-il absolument nécessaire d’analyser son contenu sémantique dans le contexte dans lequel elle a été professée- une requête en dédommagement financier pour une ex-conjointe.
     En effet, l’amour dont parlent ici les trois juges n’est pas l’amour qu’un frère éprouve pour sa mère, sa sœur ou son père  ni l’amour d’une grand-mère envers ses petits-enfants ou l’amour profond qui unit des amis se connaissant depuis un demi-siècle. Pis encore, il n'est pas non plus question ci d’amour romantique car la Cour d'Appel n’a aucun moyen de savoir si Éric et Lola s’aimaient de cette façon. Il était milliardaire, elle était mannequin- ce n’était peut-être qu’un arrangement satisfaisant pour les deux. Ce que la Cour sait, hors de tout doute, c’est qu'Éric et Lola ont connu un amour charnel car trois enfants sont issus de cette relation.
Saga Lola VS Éric- un cirque!

     Et puisque la requête qu’ils doivent administrer en est une de compensation financière, il ne peut faire aucun doute que l’utilisation du mot « responsabilité » pour donner aval à cette cause en est une de responsabilité financière.  (Notons ici, afin que tout soit clair, que les enfants du couple sont déjà largement compensés par le père en pensions alimentaires d’une largesse étourdissante de l’ordre de plusieurs dizaines de millier de dollars par mois. La cause n’est pas à propos d’eux mais bien à propos de Madame.)
  La Cour d'Appel nous livre donc cette stupéfiante affirmation : « Lorsqu’il y a amour charnel, il y a responsabilité financière »
    Qu’est-ce à dire? Que, dans la pensée de nos juges,  toutes les conjointes, les blondes, les one-night-stand du Québec sont maintenant des prostituées légales et que nous, les hommes,  sommes leur *clients*??? Que les plus hautes instances juridiques considèrent normal  et moral que si j’ai couché avec madame je doive maintenant la payer?!? 
     Il est difficile- voire impossible- de ne pas tirer pareilles conclusions des commentaires issus de la Cour d'Appel car, souvenons-nous, les enfants du couple sont *déjà* traités comme des rois. Lola VS Éric est à propos de Lola VS Éric et personne d'autre.  « Tu l’as aimée, tu es responsable financièrement » nous disent nos hauts légistes. Quelle autre conclusion pouvons-nous raisonnablement tirer de leur discours sur l'amour et la responsabilité qu'il génère? Que des petits-enfants pourraient forcer leur grand-mère à payer leurs études? Que si mon frère que j'aime tant se retrouve sur la paille, je suis légalement responsable de son bien-être financier? 
    Bien-sur que non. Le cauchemar légal qui découlerait d'une telle interdépendance financière entre tous les humains qui s'aiment relèverait plus du capharnaum que de l'ordre.   Force nous est d'admettre qu'aux yeux de la Cour d'Appel,  les hommes hétérosexuels sont des clients qui doivent compenser financièrement toute femme avec qui ils ont des échanges sexuels.
    Est-ce vraiment là où nous sommes rendus, en tant que société? Un monde où toute femme est perçue et traitée, par son propre gouvernement et ses cours de loi,  comme une prostituée et l’homme, un  John ? Une société où l’acte le plus beau, le plus simple et  le plus naturel au monde, entre deux adultes consentants, doit être rabaissé au statut d’échange mercantile, de contrat?
Combien?

    Il me vient soudainement à l’esprit l’image rebutante du harem démocratique: une image distordue des valeurs islamistes, version québécoise, comme on en voit au cirque dans le palais des miroirs.  
 Alors que nous nous déchirons la chemise à propos des Islamistes qui traitent leurs femmes comme des vaches, chaque homme pouvant posséder son troupeau, petit ou grand selon sa fortune, voilà que nos propres juges ouvrent la porte à une sorte de harem  post-coital- une société où l'homme traînera à sa charge un cheptel qu'il devra supporter financièrement  car si il y a de l'amour charnel, il y a responsabilité » 
   Honnêtement, la différence entre le harem musulman et le harem d'ex suggéré par la Cour d' Appel avec ses propos pour le moins louches n'a d'épaisseur que celle d'une peau d'oignon. Dans les deux cas les femmes ne sont ni perçues ni traitées comme des entités humaines pleinement capables de gérer elle-mêmes leurs propres choix, leur propre vie. Dans les deux cas, elles sont traitées comme des employées du mâle- dépendantes de lui pour leur survie: de pauvres petites choses que l'homme tout-puissant doit gérer.    
 L'image de l'homme et de sa sexualité qui nous est renvoyé via ce tortueux raisonnement n'est guère plus reluisante. Il est client- sa vie sexuelle doit maintenant s'établir non pas sur les bases d'une vie saine et équilibrée mais sur sa capacité à générer du revenu. Plus il est pauvre, moins il pourra aimer. Pis encore, en le traitant de la sorte, on lui indique clairement qu'il vaut moins que sa partenaire; que celle-ci s'abaisse en couchant avec lui, lui fait une faveur, et que ce travail abaissant mérite compensation.  
   Par cette simple phrase, et tout ce qu'elle sous-entend de sexisme, de stéréotypes dégradants, de victimisation caduque, d'enchaînement nouveau et de rôles sociaux des genres qui relèvent de l'époque médiévale,  la Cour d'Appel du Québec a larguée sur notre sol une bombe que nous nous devons de désamorcer. 
  Les femmes ne sont pas des catins. Les hommes ne sont pas des John. Et l'État-bonbon, même animé des meilleures intentions du monde envers les femmes, ne doit jamais se transformer en État-Proxénète. 
  L'amour entre deux êtres consentants appartient aux amants. Il est gratuit, donné librement et sciemment. Que la Loi et l'Ordre reste en dehors de leur chambre à coucher.
  
Roméo! Juliette!

mercredi 17 juin 2015

Pour la fête des père je me fais Speaker of the Dead: un portrait honnête de mon défunt père.


       Mon père était un homme d'une autre génération: celle pour qui "être un homme" se résumait aux trois grand "P"- procréer, pourvoir, punir. Pour le reste, l'épouse s'en chargeait.
  C'était un homme complètement perdu sans une femme à ses cotés. Mes frères, ma soeur et moi ainsi que sa troisième épouse garderons toujours en mémoire l'image de la maison à notre retour de vacances alors que papa avait du rester en ville pour des raisons professionnelles. Ou aurait cru qu'un ouragan s'était abattu  sur le logis: chemises sales trempant dans le bain (il ne savait pas où se trouvait la machine à laver ni même comment l'activer), des tonnes de vaisselles sales dans l'évier, sur la table et les comptoirs, des poubelles débordantes d'ordures, une chambre à coucher dans une pagaille indescriptible bref, l'image percutante d'un homme totalement dépourvu  sans sa douce moitié à ses cotés.
    C'était un homme droit, franchement honnête, intelligent, qui bouffait de la littérature comme un gamin se gave de bonbons. La maison croulait sous les livres et ont trouvait tout dans ses bibliothèques- sauf de la science pure. "Papa, tu as une copie de Mein Kampf, de Kant, de  Sartre, de Druon, de (insérez n'importe quel titre ou auteur ne traitant pas de science pure)?" La réponse était invariablement "Oui- là!" Il pouvait lire jusqu'à 6 livres simultanément- un chapitre ici, deux chapitres là- et son bureau était si bondé de livres qu'il devait les empiler en stalagmites sur le plancher de façon à ne devoir se départir d'aucun. Aller répondre au téléphone dans son bureau se transformait en slalom littéraire: swoosh passons les biographies, swoosh les romans nouveaux, swoosh le anthologies.... et gare à toi si faisais crouler une pile!
    Papa n'était pas un homme violent mais il avait été élevé dans la tradition de la punition physique pour les grands écarts. Si la faute dépassait la sphère de l' autorité  maternelle, alors il nous grondait, vertement puis se plantait au bas de l'escalier et nous décochait une solide claque derrière la tête lorsque nous passion devant lui en route vers nos chambres. Beaucoup plus turbulent que mes frères et ma soeur, j'ai eu droit très souvent à ces claques et ai vite appris à lever les épaules pour amoindrir l'impact. À sa défense, je dirai simplement ceci: elles étaient toutes *amplement* méritées!
   Papa était un grand meurtri, autant physiquement que psychologiquement. Sa mère- comme la mienne- décéda toute jeune et son père l'abandonna volontiers, lui et sa soeur, aux bons soins de trois bigotes pleines d'intentions charitables mais d'une austérité exemplaire pendant cette Grande Dépression. Souvent, on l'endimanchait et l'assoyait sur une chaise avec ces mots "Reste propre- ton père vient te visiter". Mais il ne venait jamais, trouvait toujours une excuse, si il en donnait une. Papa aura gardé une cicatrice profonde de cet abandon paternel et la seule fois ou nous avons abordé ensemble le sujet du grand-père, 50 ans plus tard, il crachait presque les mots durs à son endroit. La perte de ses deux parents serait-elle le catalyseur de son alcoolisme et de ses dépressions chroniques?  On ne le saura jamais. Une chose est certaine- sa tendre enfance fut traumatisante et sa relation avec son propre père, un enfer.
    L'absence de père dans sa vie explique peut-être pourquoi il communiquait si peu avec ses propres enfants. Il ne savait pas comment. Lui, pourtant un grand orateur publique, se transformait en tortue à la maison- replié derrière la carapace de ses livres, de sa télévision, de ses journaux. Jeunes, il nous grondait quand il avait à le faire. Ce n'est qu'une fois adulte que j'ai pu avoir quelques conversations édifiantes avec lui. Sinon, rien. Sa colostomie l'empêchait de pouvoir jouer avec nous; son tempérament "3 P" ne l'avait pas éduqué à le faire et son amour inconditionnel pour la lecture et l'écriture l'embarrait loin de nous- le piaillement de jeunes enfants n'étant pas conductif à ces activités.  Ô, combien de fois avons-nous eu droit à de longs soupirs exaspérés ou un "Ahhhh!" explosif  quand nous interrompions sa lecture d'un rire soudain, d'un cri enjoué ou d'un bruit sec?
    En tant que pourvoyeur, papa emporte la palme! Nous n'avons jamais- jamais!- manqué de rien. L'arbre de Noël touchait à peine terre tant il y avait de cadeaux sous ses branches. Fidèle à son éducation, mon père s'assura toujours que ses enfants ne soient jamais dans le besoin: nourriture, vêtements, collèges privés, livres, jouets, skis, bicyclettes, argent de poche - il ne vacilla jamais sur ce point. Cela faisait partie intégrante de son éducation, de son identité de père. Pourvoir au bien-être de ses enfants faisait tellement partie de son identité d'homme qu'il nous était même possible, après avoir épuisé nos généreuses allocations hebdomadaires, d'aller lui soutirer quelques billets de plus pour X, Y ou Z raison. Il était pathologiquement incapable de dire non à un besoin exprimé par sa progéniture.
  Sa relation avec l'argent était des plus étrange: il s'en fichait! "Money is not a gentleman's concern!" était son expression favorite et je suis un témoin (honteux) de sa véracité. Je pouvais lui piquer 20,40- 100 dollars!!!! (en 1979!) et il ne s'en rendait même pas compte! Il achetait livres et CD sur un coup tête, utilisait un peu puis nous remplissait un sac et disait "Va me vendre ça à l'Échange!" - perdant du coup 20, 30 dollars sur chaque achat. Une chance que sa troisième épouse avait une tête pour les finances!
   Et cette insouciance pour l'argent- lui, enfant de la Grande Dépression, des billets de rationnement, du sucre et de la farine tirés de la cave à coup de mesure extra rases- ne date pas de son succès professionnel. Elle l'a toujours habitée, étrangement. Lorsque les 3 bigotes l'envoyèrent en France pour étudier à la Sorbonne, certaines d'avoir inculqué en lui, par exemple autant que par discours, une prudente frugalité- nulle n'y repensa à deux fois avant de l'investir de la totalité de la somme requise, certaines qu'il la gérerait  avec prudence et austérité.
   Quelle erreur!
   À peine débarqué à Paris, papa fit la tournée des grands ducs, louant calèche et cocher pour la journée, passant de zinc en zinc, de terrasse en café,  invitant à son bord toute jeune et jolie demoiselles daignant bien le joindre pour un drink, Il fait maintenant partie de la mémoire familiale la fin grandiose de cette unique journée: mon père, à 3 heures du matin, maintenant  au volant de la calèche, le cocher saoul mort en arrière, fouettant les chevaux et criant "Heeya-Heeya!"pour un ultime grand galop alors que la voiture pénètre dans les Champs Élysées. Bourse étude- di*la*pi*dée sur les belles demoiselles, l'alcool et les grands gestes "gentleman" !
   Ça ne s'invente pas ces choses là. C'est mon papa :)
   De cet homme je retiens quelques leçons bien senties.
  1) La langue française est belle et complexe. Apprends-la, contrôles-la et utilises-la. Et si tu fais des erreurs; que ce soit en syntaxe, en grammaire, en orthographe ou en conjugaison, dits-toi que les plus grands écrivains de ce monde gardent toujours un dictionnaire à leur portée.
  2) On ne frappe *jamais* une femme, même avec une rose.
  3) Si tu mets un enfant au monde, assures-toi toujours qu'il ne manque de rien- c'est ton devoir d'homme.
  4) Le juron est comme l'épée- plus tu l'utilise, moins il tranche.
   Papa s'est suicidé il y a trente ans. Non pas à cause de ses dépressions chroniques  pour lesquelles il devait suivre un  régiment sévère d'anti-dépresseurs puissants mais bien parce que son docteur venait de le diagnostiquer d'un cancer à l'anus- lui qui avait passé sa vie collé à un sac récoltant ses
 excréments (colostomie).
  Papa détestait les hôpitaux, y ayant passé une trop grande partie de sa jeunesse.
  Il ne souhaitait pas mourir dans un endroit froid, impersonnel et bureaucratique. Il préféra Mozart, son lit et ses deux chiens. Sa pharmacie recelait plus de médicaments qu'il n'en avait besoin. Il était Chrétien et croyant- j'espère que Dieu ne lui tient pas trop rigueur de ce choix.
  Imparfait. Dépressif. Alcoolique. Gauche avec ses enfants. Distant quoique toujours présent. Pourvoyeur extraordinaire. Grand écrivain. Grand lecteur, amoureux de sa langue maternelle. Homme meurtri, blessé et pourfendu par la vie.  Homme d'honneur et d'intégrité.
 Papa. 
  Tu n'es plus avec nous depuis des décennies mais je pleure comme une Madeleine en terminant ce texte, ta mémoire trop forte pour mon machisme déplacé.  Comme quoi un garçon n'oublie jamais son père, tout imparfait et humain soit-il :)
  Tu me manques!
  Dans l'espoir que cette fête des pères donne naissance à plus de témoignages du genre.,,
  Bonne fête et merci à tous les papas du monde qui ont jugé apte et bien d'exister dans la vie de leurs enfants!
  Bonne fête des pères.

mardi 16 juin 2015


                    Je voudrais être une femme. Juste une fois. Pour me la couler douce.

    Je voudrais être une femme. Juste une fois. Pour me la couler douce. Pour n'avoir qu' à battre un peu des cils pour me faire payer mon souper, mes consommations, mon cinéma ou mon théâtre et de n'avoir aucune contrainte à rembourser toute cette largesse.
    Je voudrais être une femme. Juste pour une nuit, histoire de pouvoir faire l'amour en toute quiétude de l'âme, sans toujours devoir craindre ma fertilité. En sachant que même si le prophylactique se déchire et que je tombe enceinte, personne- ni la Loi, ni la religion, ni le géniteur- n'aura le droit de m'obliger à mener à terme et m'enfoncer dans la gorge la responsabilité d'une nouvelle vie contre mon gré. C'est bon l'amour. Ça à l'air bien de pouvoir baiser tranquille, sans souci- pouvoir s'abandonner complètement au moment sans arrière-pensée, sans anxiété. Si seulement j'étais une femme...
   Je voudrais tant être une femme pour ce jour où mon estime de moi n'est pas à son zénith et de n'avoir qu'à ouvrir mon téléviseur pour me faire dire et répéter à quel point je suis belle, forte, capable et battante, simplement parce que je suis femme. Une thérapie journalière et gratuite, à la portée de mon doigt nacré. Ou pour cet autre jour où je suis en difficulté et qu'un simple coup de téléphone m'ouvrira cinq, dix, vingt points d'aide où sympathie et épaulement y sont à tout coups assurés.
  J'aimerais beaucoup être une femme le jour où mon gouvernement, en ces temps troubles de guerres et de terrorisme, enverra aux hommes leur obligation de service militaire. Quel sérénité connaîtrai-je alors, sachant que je demeurerai à l'abri des tranchées, des obus, des corps-à-corps sanglant et du fog of war capable de me faire tuer mes amis, mes alliés. Quelle profonde ataraxie serait mienne sachant que servir sa Patrie, c'est pour les autres. Que jamais on ne m'obligera à mourir pour elle et que jusqu'à mon dernier souffle, vieille dame, j' aurai profité au maximum de ma Nation a de mieux à offrir sans jamais avoir eu à payer le prix ultime pour mes libertés.
  Ô, comme je souhaiterais être une femme. Juste un jour. Pour toutes ces portes qu'on m'ouvrira, ces sièges qu'on m'offrira, ces commentaires flatteurs qu'on passera au sujet de mes yeux, mes cheveux, mon sourire, ma beauté.  Ca fait du bien des compliments. Ca réchauffe le coeur. J'aimerais bien être une femme, juste un jour, histoire de  m'abreuver de cela.
    J'aimerais bien être une femme. Je pourrais m'habiller à tous les rayons, porter des vêtements d'hommes, de femmes et même d'enfants sans qu'on y trouve à redire; sans que quiconque me reluque comme un pervers ou me fasse comprendre que je suis un dégénéré.
     Juste une journée. J'aimerais tant être femme. Pour me la couler douce dans un parc à observer les enfants jouer sans craindre l'inévitable auto-patrouille qui viendra me contrôler, me dire de circuler.
 C'est beaux les enfants. Leurs jeux sont si innocents, leur gaieté si spontanée. J'aimerais bien pouvoir les regarder sans me faire harceler.
  j'aimerais tant être une femme.
    Pour ce jour où je n'aurai rien à craindre de la police si quelqu'un  m'accuse d'un crime sans la moindre preuve.
    Pour ce jour où je n'aurais pas à craindre la justice après avoir commis un meurtre, certaine qu'on blâmera mes hormones, mon enfance terrible ou un partenaire sanguin plutôt que moi.
Pour ce jour où je détruirai mon union, fautive ou non, mais certaine d'emporter avec moi mes enfants et la part du lion.
  Ah oui! J'aimerais bien être femme et enfin connaitre la paix d'esprit qui vient avec toutes ces libertés, ces choix et ces privilèges.

mercredi 6 mai 2015

Le Kennedy Renversé ou Que doit-on à une société qui ne fait rien pour nous? (Pt.1)

 Qui ne se souvient pas de la célèbre citation de John Fitzgerald Kennedy dans son discours inaugural, en 1961: "Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous; demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays!"
  Cette citation aura inspiré toute une génération et aura, entre autre, permise de mettre deux hommes sur la Lune en inspirant le peuple Américain à PARTICIPER activement dans et pour sa société.



La société a bien changée depuis et les bouleversements sociaux profonds qui l'ont secouée  nous force aujourd'hui l'homme de 2015 à reformuler cette question: Que doit-on à une société qui ne fait absolument rien pour nous?
 La réponse est d'une simplicité aussi brutale qu'aberrante et résout bien le portrait désastreux de la société moderne: rien du tout!
   Kennedy souhaitait que les citoyens s'engagent et participent activement à l'élaboration de l'Amérique des années '60. Que ce soit en Droit Civil, en Politique, en Science & Technologie ou militairement, Kennedy avait comprit que la clé du succès résidait dans une population  qui s'injecte professionnellement à fond et de plein gré. Et à cette époque, même si cela ne fait partie que du non-dit, Kennedy s'adressait  aux hommes de sa nation puisque c'est eux qui formaient la très grande majorité de la force professionnelle, intellectuelle, scientifique, sociale et militaire de l'Amérique.  Il aurait très bien pu dire "Messieurs, ne demandez pas ce que votre pays..." que son discours n'en aurait été que plus précis. 
  Mais aujourd'hui? Les hommes modernes ont-ils la moindre raison de s'investir a fond pour aider leur nation? Ont-ils la moindre raison de croire que ces efforts permettront la création d'une société plus forte, plus avancée, plus juste et plus prospère?
 Allons-y point par point.
  Militairement  Depuis l'avènement du féminisme, les forces armées autant américaines que canadiennes s'enfoncent dans une médiocrité sans cesse grandissante en acceptant parmi leur nombre des recrues moins qualifiées, moins capables, sous-entraînées et sur-évaluées. Cela est aussi vrai dans l'armée que dans les forces policières où, systématiquement, les hommes sont tenus à des standards d'excellence A et leur contrepartie féminine , à des standards d'excellence B et ce même si leur travail en bout de ligne est exactement le même. Alors qu'avant, les hommes soldats ou policiers pouvaient compter sur une compagnie tout aussi capable qu'eux-mêmes, ils doivent maintenant, à cause de manoeuvres politiques, constamment mettre leur vie, leur santé et leur bien-être entre les mains de soldats/constables inférieures et trop souvent incapables des efforts requis.
   Qui plus est, le système d'évaluation "différé" de la performance (une autre belle invention féministe) est biaisé en faveur des recrues féminines, ce qui les favorise pour les promotions. Ainsi, une soldate courant le mile en 3m30 obtiendra un meilleur score qu'un homme le courant en 3m. Il est plus rapide mais arrivera bon deuxième dans l'échelle promotionnelle. 
  Compte tenu de ceci, pourquoi diable un homme voudrait-il se joindre aux forces de l'ordre sachant que le pouvoir politique (sa nation) le tient a de plus hauts standards d'excellence sans le payer plus cher, n'hésite pas à mettre sa vie et sa sécurité en danger en l'obligeant à s'acoquiner avec des partenaires moins compétents et se verra constamment dépassé dans son avancement par des soldates moins performantes que lui?  
  A moins d'être un ultra patriote aveugle et innocent, pour la recrue masculine, les forces de l'ordre modernes sont un piège-à-cons et il est tout à son avantage de s'en tenir loin. Ici, notre société ne se contente pas de ne rien faire pour nous, elle nous nuit activement pour des raisons purement politiques!



Sous-entraînée, sur-évaluée, incapable de transporter un camarade sur ses épaules mais deviendra rapidement votre supérieure
 Et la situation n'est pas plus reluisante chez les pompiers.

http://julieborowski.com/woman-to-become-ny-firefighter-despite-failing-fitness-test/
Activisme et Droit Civique

À l'époque de Kennedy, L'Amérique est en pleine effervescence civile. La population Noire,  à peine mieux traitée que des animaux depuis toujours- et souvent bien pire- n'en peux plus et se soulève pacifiquement dans un grand bouleversement qui prend tous les citoyens à partie. Sous le leadership  et les superbes discours du regretté révérend Martin Luther King- et faisant écho à l'imprécation de Kennedy en '61- toutes les couches de la nation Américaine sont appelées à participer à cette grande révolution pacifique. Hommes,  femmes, noires, blancs, Catholiques , Protestants ou athées - tous ont une raison et un devoir moral de participer.. Nul n'est identifié comme une ennemi à abattre et Docteur King est très clair à ce sujet dans son discours le plus connu "I had a Dream!" (ci-dessous): "Notre militance ne doit pas étancher sa soif de liberté dans la coupe de  la haine et de l'hostilité. Elle ne doit pas nous mener vers la suspicion des blancs, comme en atteste du contraire leur présence nombreuse avec nous aujourd'hui""



Un orateur hors du commun, Un discours immortel


 Un demi siècle plus tard, l'activisme civique ne ressemble plus en rien à l'essor humaniste et parfaitement valide de la population Noire. Celle-ci s'est littéralement fait voler son moment par un groupuscule de femmes blanches, bourgeoises et blasées qui, libérées de leurs tâches quotidiennes via les richesses que font pleuvoir sur leurs épaules leur mari, se lamentent de leur spleen existenciel sur les divans de leur psychanalystes. Le mouvement féministe est né et, depuis, personne d'autre n'a droit au chapitre. 
  50 ans plus tard, il est aisé de voir qui, entre l'esclave qu'on fouettait et lynchait et la blanche princesse des banlieues, qui de ces deux victimes la société politique à jugé bon d'écouter, d'aider et de "libérer". 
  Tandis qu'on tire encore des noirs non armés dans le dos à bout portant (Ferguson); qu'on en arrête, brutalise et, ultimement, assassine pour avoir osé avoir regardé un policier dans les yeux (Baltimore), que la majorité des pauvres et de la population incarcérée aux U.S. sont des noirs, l'activisme social moderne, appuyé en force par les média de masse, à été co-opté par le mouvement féministe. Pourquoi se soucier de ces hommes noirs assassinés quand un blanche bourgeoise  n'a pas encore son poste assuré sur le C.A. d'une des compagnies du Fortune 500?
  L'activisme féministe, à force de mensonges, de discours haineux et victimaires, de statistiques dopées, d'analyses cyclopéennes, de tordage de bras politique et d'un protocole d'intimidation physique et émotionnel rodé au quart de tour à réussi à supplanter tout autre agenda et à braquer le projecteur politique sur leurs seules personnes. Au Québec seulement, des dizaines de milliards de $ de fonds publics (et Dieu seul sait combien en fonds privés) ont été et continuent d'être engloutis pour la "cause" de cette élite- la pauvre femme blanche martyrisée par le Patriarcat  depuis la nuit des temps (sic). 
 Cet activisme prend mille et une forme: équité salariale, procréation assistée gratuite, accès et gratuité à l'avortement; parité homme-femme aux cabinets ministériels, parité dans les conseils administratifs des grandes entreprises, parité dans les métiers non-traditionnels, subventions pour des chaires d'études féministes, subventions pour des cercles de fermières, subventions pour des centre d'aides pour femmes en difficultés, subventions pour jeunes femmes voulant étudier en sciences, subventions pour plus de recherches sur le cancer du sein ou du col de l'utérus, subventions pour... La liste est quasi infini et le récipiendaire de tous ces transferts d'argent ne peut et ne saurait être autre chose qu'une femme. 
  Qui plus est, alors que Martin Luther King exhortait sa militance à repousser la haine, l'hostilité et la suspicion comme mode de révolution, le mouvement féministe s'en nourrit journellement. En texte, sur panneaux de revendications, en vêtements, en vidéos sur Youtube, par annonce publicitaire à la télé, la radio, le net et dans les journaux, la haine et le mépris féministe envers l'homme étranglent nos média de communications à un tel point que nous semble maintenant naturelle, voire méritée.
Le capitalisme version féministe: haine à vendre, pas cher!

   
Et un petit assaut testiculaire- merci!

  Dans une société où la haine, le mépris et la violence contre les hommes sont si profondément ancrés dans le tissu social qu'ils sont utilisés comme outils commerciaux ou des incitatifs à la consommation; où la violence contre les hommes est considérée comme "drôle" ou inconséquente (souvenez-vous à quel point on a ri du swing de Elin Woods quand elle a asséné Tiger de coups de baton de golf pour l'avoir trompé) et que moindre action masculine pour faire valoir ses droits d'homme ou de père sont immédiatement qualifiée "d'hurluberlu" ou rejetés massivement du revers de la main- est-il ensuite étonnant que l'homme moderne n'ait plus la moindre envie de participer à quelqu'autre forme d'activisme que celui qui mettra d'autres hommes en garde contre la folie du monde moderne?
   Kennedy et Luther King nous enjoignaient de se joindre et de lutter pour une meilleure société. L'homme moderne en est rendu à enjoindre ses confrères à s'en retirer, ne pas y participer et s'en protéger à tout prix.