jeudi 23 juillet 2015

The restless club

Le titre de ce billet me vient d'une amie Facebook. Suzanne C,
 Je ne la connais pas. Je ne l'ai jamais rencontrée- comme c'est souvent le cas avec des amis Facebook- et je ne connais rien d'elle excepté ce qu'elle daigne révéler d'elle-même sur les réseaux sociaux. Je crois qu'elle est mariée. Je pense qu'elle a des enfants. Et mon incertitude face à ces propos nait du fait que lorsque Suzanne C. répond à quoi que ce soit sur Facebook, elle parle de ses convictions, de ses croyances, de ses espoirs et de ses désespoirs. Pas de sa famille, de son chat ou de son dernier repas.
  Suzanne C et moi, ainsi qu'une multitude d'autres, faisons partie d'un groupe encore inconnu qui n'à pas la moindre minute d'antenne dans les "grands média" et dont vous n'avez- évidemment- jamais entendu parler parce que je viens juste de le créer: LE RESTLESS CLUB!!!
  Vous le connaissiez déjà cependant. Vous saviez qu'il existait,  ne serait-ce qu'en tant que nucléus, et que ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne voit le  jour, prenne une grand respiration et se mette  à chialer à pleins poumons.
   Simplement exprimé: nous sommes ce poumon qui geule: cette génération qui n'en peut plus de voir l' homme constamment proposé comme l'ennemi des femmes par les femmes et la femme, l'ennemie des hommes par les hommes. La guerre des genres, lancée par nos ancêtres, nous lasse. La fausse dichotomie homme-femme nous ennuie. La tranchée ouverte par le féminisme militant nous débecte autant que les sexisme éhonté de nos aïeux.
  On chiale calmement, proprement, logiquement. On chiale à excès- chat échaudé miaulant très fort. On chiale à gauche, on chiale à droite. On chiale mollement, faussement ou par simple habitude. On chiale parce que rien ne marche mieux que le chialage pour faire avancer les trucs.
 Et rien n'arrive.
 Alors nous attendons.
 Nous attendons une nouvelle philosophie sociétale où homme et femme seront traités et considérés comme de  véritables alliés - pas en ennemis. Nous attendons un/une leader qui nous extirpera de la merde que nous nous envoyons à pleines poignées l'un à l'autre et qui saura dire :"Assez! Nous avons *tous* notre part de responsabilité dans le conflit qui nous occupe!" et qui saura apaiser nos tourments; qui saura recouper les doléances de l'un avec celles des autres, mettre en perspective les souffrances de tout un chacun et rire doucement des maux qui nous affectent tous et que nous osons, présentement, clamer comme notre seuls.
  Nous sommes : LE RESTLESS CLUB,   Une génération en attente, qui n'en peut plus d'une société divisée, d'une "guerre des genres", d'une lutte homme-femme aussi stérile qu'improductive. Et par "génération", nous ne voulons pas dire "d'un certain âge"- ohhh non! Nous voulons dire "d'une certaine conviction, d'une ère, d'un élan d'âme"
   Restless veut dire: qui ne trouve pas le repos. Qui ne parvient pas à se reposer.
 Je suis un membre- bien malgré moi- du RESTLESS CLUB, Et rien ne me ferais plus plaisir que de déchirer ma carte de membre.
  ET TU?

jeudi 16 juillet 2015

Pour en finir avec la culture du viol (revu et augmenté)


La tempête médiatique causée par la blague anodine de Jean-François Mercier au sujet des filles qui s'habillent sexy, se déhanchent dans les bars et ensuite s'étonnent qu'on les regarde aura permise, une fois encore, à la machine féministe de se livrer à un exercice  de désinformation éhonté au sujet de leur buzzphrase préférée: la culture du viol.
  Assez c'est assez!
  N'y allons pas quatre chemins et soyons d'une limpidité de cristal: la culture du viol masculine n'existe tout simplement pas au pays et il est intellectuellement malhonnête de prétendre le contraire!|
   Mais avant de faire l'analyse de ce mythe persistant, donnons un bon exemple de ce qui, effectivement, est ancré et fait parti d'une "culture": la culture du pot!
  La marijuana est omniprésente dans notre société et, malgré le fait que ce soit une drogue illégale, on la tolère, l'encourage et la banalise à tour de bras. Un mouvement politique supportant sa légalisation existe: le Bloc Pot. Justin Trudeau- chef du Parti Libéral du Canada et aspirant Premier Ministre- supporte activement sa légalisation aussi.



Nous avons maintenant des dispensaires de marijuana thérapeutique et ses bienfaits sont vantés dans moult publications médicales. Tous les dimanche d'été, aux sessions conga sur le mont-royal, les effluves de cette drogue douce planent librement dans l'air et les policiers, en civil ou en uniforme, ne sévissent que lorsqu'ils sont témoins d'une *transaction*. La consommation, quant à elle, n'est pas relevée. Les gens fument la mari ouvertement dans les rues, sans la moindre crainte d'être harcelés. La mari s'est rendue jusqu'aux Jeux Olympiques d'hiver où un de nos snowboarders québécois a tester positif  mais a quand même eu droit à sa médaille, arguant que c'était de la fumée de seconde main car la mari fait partie de la culture du snowboard et que ce n'était pas sa faute s'il en aspirait malgré lui. À la télé, un des plus grands succès télévisuels de Showcase était la série "Weeds" et qui mettait en vedette Mary Louise Parker en tant que veuve revendeuse de mari afin de pourvoir à sa famille. Plus près de chez nous, à Radio-Canada, quand Guy A. Lepage interview Plume Latraverse, c'est à qui aura fumé le plus de joints. Toujours à la télé, dans Annie et ses hommes, Hugo (le père) en garde un sac caché dans sa vieille machine à écrire et ne s'offusque pas lorsque son ado lui en pique un peu. Encore içi, la mari est considérée comme banale et est traitée comme telle. Va de même pour la plupart des vrais parents qui ont tous, ou à peu près, fumé et dont plusieurs fument encore à l'occasion, dans une fête ou un party. Certains vont même jusqu'à offrir leur maison comme endroit sauf  afin de permettre à leurs ados de "vivre leur expérience de pot". Et ils remercieront le Ciel si c'est la seule drogue que leur enfant consomme.
Dimanche matin su'l'Mont-Royal
   La mari est partout. En politique, en médecine, à la télé, aux Olympiques, dans la rue, dans les fêtes, Elle demeure une substance illégale, donc criminelle, mais même les corps policiers refusent de sévir tant sa consommation est badine et usuelle. Le pot est dans nos moeurs, dans nos us et coutumes et il est donc parfaitement correct de parler d'une culture du pot.
   Pas du tout le même tableau lorsqu'on parle de viol! Cette culture la n'existe tout simplement pas! Pas chez les hommes en tout cas.
  Évidement, cette affirmation n'implique pas qu'aucune agression sexuelle n'est commise au pays. Elles existent, tout comme les meurtres, les assauts et les vols. Personne ne prétend que le viol ou les agressions sexuelles n'existent pas. Mais la simple présence d'un crime dans la société ne permet aucunement d'élever celui ci au statut de culture. Pour cela, il faut pouvoir démontrer que ladite société le permet, l'encourage, l'enseigne, le banalise, le minimise, fait semblant de ne rien voir ou ne s'en préoccupe tout simplement pas.
  Or, tous les comportements sociétaux qui permettraient de classifier le viol comme faisant partie de la culture sont *totalement* absent du tissu social. Le viol est considéré comme un crime violent et est sévèrement puni. Les sentences, dans les cas graves,  pouvent aller jusqu'à l'emprisonnement à perpétuité- et la Couronne  poursuit activement les prédateurs sexuels, dans la mesure de ses capacités à prouver le crime. Près de 60% des plaintes pour agressions sexuelles aboutissent à une mise en accusation- on ne peux donc pas prétendre que les forces de l'ordre jouent à l'aveugle  ou que l'administration de la Justice l'endosse silencieusement par attrition de poursuite. Qui plus est, afin de bien signifier l'odieux avec lequel la société en général tient le prédateur sexuel, celui-ci se verra fiché comme tel ad vitam aeternam - même après avoir "payé sa dette envers la société". L'identité du violeur, une fois condamné, restera dans l'oeil public à tout jamais car il ne sera *jamais* éligible à un pardon et que la plus simple recherche internet le révélera pour ce qu'il est. Pour peu, on le marquerait au fer rouge.
   Ce crime est si universellement *répugnant* que mêmes les autres types de criminels le répudient violemment, ce qui force l'autorité à isoler les accusés de la population carcérale générale afin de protéger leur vie!
  Notre société, donc, ne fait pas l'apologie du viol. Au contraire, elle sévit lourdement quiconque s'y adonne et d'aucun pourrait affirmer, avec le registre des prédateurs sexuels, qu'elle sévit de façon inusitée, voire cruelle, car aucun autre type de crime, pas même le meurtre, ne s'accompagne d'une telle stigmatisation une fois la peine purgée.
   On le l'enseigne pas. On ne le minimise pas. On ne prétend pas ne pas le voir. On ne l'encourage pas. On le poursuit et le condamne vertement et on fait payer au prédateur sexuel un prix infini!
   Il n'existe pas plus de culture du viol masculine qu'il en existe une du meurtre ou du vol à l'étalage!
   Cela dit, il existe malheureusement un groupe d'individus qui semble tout faire en son pouvoir pour banaliser le viol, relativiser l'agression sexuelle, rendre le sujet ennuyeux et lui ôter tout sentiment d'urgence ou de crédibilité: les féministes!|
  Je m'explique.
  Quand j'étais adolescent, dans les années '70, la notion de viol ou d'agression sexuelle était d'une limpide clarté et conjurait l'image d'un assaut violent (physiquement et/ou psychologiquement) - d'un crime *grave*.  Le film "Mourir à tue-tête" d'Anne Claire Poirier (1979) aura d'ailleurs buriné tout l'odieux, la violence et la gravité du viol dans la tête de toute une génération.  Mais après des décennies de manipulations rhétorique, d'élargissements sémantique et d'inclusions absurdes (un regard, une farce salée) le concept à été édulcoré par les féministes au point d'en devenir insensée, voire insaisissable. Ainsi, lorsque Marie-Chantale Toupin avouait à Tout Le Monde En Parle qu'elle avait été victime d'une agression sexuelle, je n'avais pas la moindre idée de ce qui lui était arrivé. Quelqu'un l'avait regardé trop longuement? Quelqu'un a essayé de l'embrasser? Un assaut a t-il eu lieu? A t-elle même été *touchée*???
  Le féminisme aura rendu le terme si flou, si mou, si déjanté d'une notion de *crime grave* que son usage, maintenant, conjure autant une situation banale qu'un crime crapuleux.
     C'est déjà un mauvais départ pour la "culture" lorsque les femmes maltraitent tant les mots "agression sexuelle" qu'ils en deviennent  associables à des broutilles. Mais lorsqu'elles insistent à dénaturer  le viol au point où le mot lui-même ne s'apparente même plus à une quelconque notion d'assaut sexuel, comme l'exemplifie si bien la vidéo ci-dessous, nous sombrons  dans un relativisme particulièrement malsain considérant le sujet qu'elles détournent et co-optent avec autant d'enthousiasme.


Des vidéos comme celle ci ne sont pas nées hors d'un vacuum. Elles sont les résultat direct des efforts féministes de confondre l'acte criminel féroce à n'importe quelle émotion de "violation" ressentie par une femme.
 Catharine Alice McKinnon, une avocate de renom ayant été amplement citée par la Cour Suprême du Canada résume bien le relativisme qui entoure maintenant toute notion d'agression sexuelle: "Feminism is built on believing a women's account of sexual use and abuse by men. I call it rape whenever a woman feels violated." (Je l'appelle un viol dès qu'une femme se SENT violée)
   Plus besoin d'actes maintenant. Oublions l'assaut. C'est un viol quand une femme se sent violée. Entre les mains féministes, un crime grave et répugnant s'est transformé au fil des ans et d'une rhétorique tordue en une émotion, une perception- un état d'âme.  Bref, une chimère indémontrable, une effluve subjective ancrée dans l'insondable: la pensée!
Bonne amie d'Andrea Dworkin

          Je me suis bien exprimé en début de billet. Il n'existe pas de culture du viol chez les hommes. La seule culture du viol existante est celle inventée, gonflée, tordue, utilisée, trivialisée, enseignée, relativisée et banalisée jusqu'à déraison  par la culture féministe.
Judith Lussier


    Si quelqu'un est à blâmer pour une culture qui banalise le viol et l'agression sexuelle, ce sont les femmes ou, plutôt, les féministes que nous devons arraisonner.  Si on souhaite pointer du doigt les responsable pour une population qui, aujourd'hui,  ne  prend pas trop au sérieux les accusations reliées à ce crime jadis odieux ou qui roule les yeux au ciel et soupir lourdement à la moindre mention de viol, ce ne sont pas les hommes. Ce sont des féministes comme Judith Lussier qui, sur la base d'une farce anodine  par Jean-François Mercier, continue de perpétrer le mythe d'une société qui banalise l'assaut sexuel et encense la crainte de l'homme- tous les hommes- en projetant sur nous tous une culture qu'elle et ses soeurs ont créée de toute pièce. Des femmes qui n'ont pas peur de monter en épingle le moindre fait divers afin de régurgiter les mêmes discours victimaires; qui oublient savamment de mentionner le nombre sans cesse grandissant de fausses accusations qui font pourtant la une des média pour lesquels elles travaillent et continue de minimiser l'impact de ces fausses accusations  sur la gent masculine. Blâmez la culture féminine qui est trop heureuse de substituer ses émotions à un crime véritable mais refuse toute responsabilité lorsque leurs mensonges sont mis à jour. Blâmez les avocat(e)s de la Famille qui enseignent à leurs clientes l'abécédaire des insinuations d'abus sexuels, sur elle ou les enfants, afin d'obtenir un maximum dans le jugement. 
   Vous voulez blâmer quelqu'un pour la culture du viol? Blâmez les féministes comme Andréa Dworkin pour qui chaque pénétration hétérosexuelles est un viol; des femmes comme Kate McKinnon pour qui seuls les feelings comptent ou Judith Lussier, toujours prête à utiliser sa tribune publique dans Métro pour nous replonger dans le mythe d'une culture du viol masculine armée d'une simple farce et quelques rares exemples tirés par les cheveux. 
  La seule culture du viol en vigueur dans notre société n'appartient pas aux hommes. Elle appartient aux femmes qui la banalise en utilisant  le mot "viol" pour décrire un regard langoureux ou une farce épicée; qui le trivialise en usant du mot viol à toutes les sauces, même lorsque la sexualité n'est même pas en cause. Elle appartient aux avocates qui l'enseignent à leurs clientes comme tactique de gain en cour; aux militantes féministes qui perpétuent le mythe pour se recentrer comme "victimes" de leur société; aux procureures de la couronne qui ne traitent pas les fausses accusations de viols comme les assauts graves qu'elles sont et aux femmes qui portent ces fausses accusations pour se sortir d'un pétrin, attirer l'attention, gagner de l'argent ou couvrir une nuit de débauche et/ou de cocuffiage. 
  


samedi 4 juillet 2015

10 raisons de fermer votre téléviseur... et ne plus jamais l'ouvrir.

10 raisons de fermer son téléviseur… et ne plus jamais l’ouvrir


1-    Les nouvelles    Il n’y a pas pire médium que la télévision pour s’informer de ce qui se passe dans le monde. Contrairement à la presse écrite où le lecteur a le loisir d’arrêter de lire à tout moment afin de réfléchir à ce qu’il ingurgite, la télé nous gave de faits et d’images à la queue-leu-leu, sautant souvent du coq à l’âne, sans nous donner le temps de digérer, de cogiter ni même de choisir l’information transmise. De plus, puisque c’est de la télévision et que les images y règnent en roi, nous avons souvent droit à de la  production d’images certes saisissantes mais qui ont peu ou rien à voir avec une nouvelle digne de ce nom. Ces images percutantes recèlent un haut taux « d’impact psychologique ou émotionnel » mais n’ajoute qualitativement rien à la nouvelle elle-même. Une maison qui brûle est certes de la « bonne télévision », un bon show,  mais ce n’est pas une nouvelle, encore moins si on l’a déjà annoncé la veille. Un citoyen qui souhaite s’informer est  mieux servi par la presse écrite qui, bien qu’imparfaite, est déjà plus forte en analyse et plus faible en images percutantes. Il lui est loisible de choisir les nouvelles qui attisent son intérêt tout en délaissant celles dont il n’a rien à cirer. De plus, il peut s’informer à son rythme, prendre le temps de bien absorber la nouvelle et  soupeser la valeur des argumentaires, si il y en a.  La nouvelle télévisée, c’est un peu la McCroquette de l’information : rapide, malsaine et indigeste.  On n’a qu’à repenser à la saga de Guy Turcotte  rapportée en boucle dans ses moindres détails scabreux, jour après jour sur nos réseaux d’infos continues pour voir à quel point la télévision est capable d’élever un fait divers au rang de « nouvelle d’intérêt national ».
De la bien belle télévision!

2-    Les publicités    S’installer devant son téléviseur, c’est volontairement se soumettre à un barrage abrutissant de pub. Pour chaque tranche de 60 minutes passée devant le petit écran, au moins 12 seront dévouées à vous bourrez le crâne de jingles chantant les mérites de tel ou tel produit ou service- la plupart, sinon la grand majorité, totalement inutiles. Ces pubs sont si insidieuses, et leur répétition si fréquente,  que vous vous surprendrez souvent à les fredonner durant la journée, vous transformant ainsi en homme-sandwich bien malgré vous. Personnellement,  je n’ai toujours pas oublié un mot  du jingle des petits puddings Laura Secord chanté par René Simard dans les années ’70 et il est douteux que cette merde me sorte un jour de l’esprit- trop profondément ancrée.  Je serai vieux et Alzheimer que je la fredonnerai encore sans doute.  Pour les plus jeunes, vous n’avez pas à volontairement devenir le porte-parole non-officiel de cha-cha-cha charmin! Faites plaisir à vos neurones et allez chercher vos plaisirs télévisuels sur le net. Au moins là, vous pouvez sauter les pubs et il y en a beaucoup moins.
Pollution !
3-    L’hypersexualisation des femmes    Les jingles gluants et pollueurs de mémoire ne sont pas les seules matières toxiques déversées par la télévision dans nos cerveaux. L’exploitation sexuelle du corps féminin à la télévision a atteint des sommets inégalés. Pour le Conseil du statut de la femme, « l’industrie de la publicité, la sexualisation des modèles proposés et la dictature de la mode conditionnent les jeunes filles à se soumettre au regard des hommes et renforcent le rôle de la femme-objet ».   Peut-être, peut-être pas mais si j’en juge par le gros plan sur le pubis à peine voilé de madame; pubis dont on se sert pour me vendre de la pâte à dents (mauvaises lèvres le pool créatif- mauvaises lèvres!) il est clair que l’exploitation éhontée du corps féminin à des fins purement mercantiles est bien en vie à la télé. Et comme la femme est, de loin, le plus grand consommateur de télé, elle cessera de se voir traitée comme un objet ou utilisée comme une catin en fermant son poste.


4-    Stéréotypes masculins dégradants   La situation n’est guère plus reluisante pour les hommes. Crétin,  balourd,  incompétent, irresponsable, un fauve, un enfant- l’image de l’homme qui nous est constamment renvoyée par la pub télévisée est tout à la fois dégradante, insultante et méprisante. Et jamais dans toute l’histoire de la télé s’est-on permis autant de violence à l’endroit d’un être humain. On nous brûle,  nous électrocute, nous gifle, nous plaque contre le mur avec toute la force d’un demi offensif, et c’est sans  compter  la surenchère d’assauts testiculaires  polluant nos ondes (balle de baseball folle  (30 testicules touchées); bouc pour nous faire cracher notre gomme; gamin frustré frappant papa au bas-ventre, vendeur de bateaux qui nous flanque un coup de genou, écureuils affamés grugeant nos noix  et quoi encore!) Rendu à ce niveau, pour un homme,  volontairement s’asseoir devant son téléviseur relève du masochisme pur!
Donnez un break à votre estime de soi et fermer votre téléviseur. Vous vous en sentirez mieux- je vous le promets!

5-    La pensée dangereuse.     La télé, par son constant besoin de renouveler sa trame dramatique, encense des craintes et des peurs  où il n’y en a pas, ou peu, et minimise certaines autres, bien réelles, qui ne la servent pas. Ainsi, il n’existe probablement aucune femme en Amérique du Nord qui n’a pas une peur morbide d’abandonner son drink dans un bar l’instant d’aller au petit coin. Pourtant, au  Québec, aucune condamnation pour viol via la GHB n’est enregistrée dans les annales judiciaires. Mais demandez aux québécoises ce qu’elles craignent le plus en laissant un drink à demi consommé sur leur table et elles vous répondront invariablement : la drogue du viol! En réalité, le pire qu’il risque d’arriver c’est que quelqu’un vole leur drink et le finisse pour elle. À force de programmes où la pauvre victime s’est fait droguée, trame dramatique voulant, l’ensemble de la population en est venue à substituer le réel pour la fiction et être agitée d’une crainte nationale *inventées de toute pièce* pour un effet dramatique.  La télé à inventée un faux problème et l’a élevé au stade de psychose collective. À l’inverse, elle aura escamoté un problème bien réel : l’incarcération des innocents. De Hawaii- 5-0 à Kojak en passant par Mannix, Adam-12, Columbo, Hill Street Blues, Blue Blood, les multiples CSI et autres NCIS- tous les shows de police à la télé nous répètent le même mémé depuis des décennies : « Quelqu’un qui est innocent n’a pas besoin d’avocat » alors que c’est exactement l’inverse qui est vrai! Ici encore, l’habitude télé nous fait penser dangereusement- qu’il n’y a rien à craindre de la police si nous sommes innocents! Le nombre effarant de détenus (innocents) libérés après X années de détention et auxquels nous devons verser X millions de dollars en réparation est un excellent indicateur que si la police t’arraisonne *et que tu es innocent*- une vie d’expérience télé ne t’es d’aucune aide.  Au contraire, elle aura semé en toi une pensée dangereuse capable de te faire atterrir en prison malgré ton innocence.
Seuls les coupables ont besoin d'un avocat
La télévision, pour ses propres besoins, génère des peurs et les élève au stade de psychose ou trivialise le vraiment épeurant jusqu’à l’insouciance nocive. Les deux exemples cités ici ne forment que la pointe de l’iceberg des réalités que la télé dénature, créer, tord ou mousse et votre intérêt personnel (vos craintes, votre stabilité, votre liberté même) ne compte pour rien dans l’équation.
  Fermez votre télé et reprenez contrôle du réel.

6-    Vous deviendrez plus intéressant   N’allons pas quatre chemins : vous êtes ennuyeux lorsque vos seules conversations portent sur les déboires de Jessica dans Fornication Double ou sur la méchanceté de la mère d’Untel dans 30 vies fictives. Au mieux, les états d’âme que vous entretenez à propos de personnages fictifs ou étrangers  n’intéressent personne.  Au pire, vous en paraissez déconnecté de vos pairs. En éteignant votre récepteur, non seulement vous vous libérez de larges plages horaires qui vous permettront de faire plein de choses intéressantes- lecture, bénévolat, sport, soirée de filles ou de gars, apprentissage d’une nouvelle langue, cours de perfectionnement, championnat de Mario Kart avec les enfants, etc…-  mais toutes ces activités réelles vous fourniront autant de conversations intéressantes le lendemain à l’heure du lunch. Les plus grands fous-rire et les conversations les plus animées où tout le monde désire participer sont généralement, sinon toujours, issues de faits  ou d’anecdotes véridiques- pas des déboires de Machin Chose dans L'Auberge du Chien qui Tousse.
Moins de télé? Plus de temps pour plonger!
Dès le moment où vous éteignez votre poste, vous enrichissez votre vie de nouvelles expériences réelles et, ainsi, devenez un être humain plus intéressant à côtoyer.


7-    La propagande Ce n’est pas sans raison que le premier geste des révolutionnaires est de saisir les stations de télé et de radio. Par leur nature unidirectionnelle excluant toute forme de débat,  ce sont les outils idéaux pour bourrer la populace d’une idéologie, quelle qu’elle soit.  Indépendantiste, fédéraliste, féministe, hoministe, libérale, conservateur- votre téléviseur est l’outil privilégié de la propagande, plus souvent qu’autrement à votre insu.  Certaines chaines, comme Fox ou Sun News, affichent ouvertement leurs couleurs conservatrices mais d’autres, comme Radio-Canada, sont beaucoup plus subtiles et insidieuses dans leur façon de procéder à leur transfert idéologique.  Fermer son téléviseur est la façon la plus simple et la plus efficace d’empêcher son  propre endoctrinement et de retrouver une certaine liberté/indépendance de pensée.

8-    Votre santé physique Nous vivons dans une société déjà très sédentaire. Pour la plupart, sinon la grande majorité d’entre nous, notre travail consiste à rester assis à brasser du papier, parler au téléphone et scruter un écran d’ordinateur. Puis nous revenons à la maison via des modes de transports passifs (automobiles, métro, bus) ce qui laisse peu de temps pour le sport, l’exercice ou l’entrainement du corps. Si, en plus, nous passons notre soirée enfoncé dans le divan à gober passivement du télévisuel, nous faisons à notre santé un tort immense. Libérez vos soirées et augmentez votre  qualité de vie, en dansant, marchant, pédalant, nageant, jouant au pingpong ou au bowling. Chaque heure passée à s’adonner à une activité physique plutôt qu’à regarder la télé constitue un investissement majeur  dans votre santé, votre longévité et votre qualité de vie.  
Et le plus tôt sera le mieux!
9-    Votre santé mentale L’histoire de cette dame qui a fait une dépression et est devenue quasi hystérique durant le procès de Guy Turcotte à cause des reportages scabreux en boucle de RDI est le parfait exemple du tort psychologique profond que la télévision peut infliger. Madame fut tellement troublée par eux ci qu’elle en fit à la fois de l’insomnie et des cauchemars. Elle n’avait pourtant qu’à fermer son téléviseur et rien de tout cela ne l’aurait affecté. Je l’admets volontiers, cette dame constitue un cas extrême. N’empêche que la télévision colporte énormément de mauvaises nouvelles, images toxiques à l’appui, et que la plupart ne sont d’aucun intérêt réel pour nous. Éteindre son téléviseur et ouvrir un bon livre feras des merveilles pour votre sérénité et/ou votre santé mentale.
Deux regards qui en disent long!



10-                      Votre santé financière Lorsque le besoin n’existe pas, il faut savoir le créer. C’est là l’adage principal des publicistes et ils sont passés maîtres dans l’art de nous faire dépenser notre argent durement gagné  sur des produits et services parfaitement inutiles. La télévision est sans contredit le plus grand moteur du consumérisme et tous les coups sont permis afin de vous faire consommer plus. Placement de produit, jingle accrocheur, son augmenté durant les pubs afin de vous rejoindre jusque dans la toilette- la création de besoin, d’envie ou de fringale jusqu’alors inexistant est, littéralement,  le bread and butter de la télé. Éteindre sa télé, c’est devenir plus riche immédiatement. Non seulement vous épargnerez sur les forfaits télé exorbitants mais  vous vous soustrairez aux crocs avides d’une industrie qui ne cherche qu’une chose : vous délester de votre argent durement gagné.


                L’idée ici n’est pas de vous dissuader de consommer des produits télévisuels. Comme au théâtre, au cinéma ou à l’opéra, les produits faits pour le petit écran peuvent être très divertissants, voire de véritables chefs d’œuvres. Je pense à L’Odyssée (d’Ulysse) ou, plus récemment, Breaking Bad, qui m’ ont coupé le souffle par leur grande qualité. Simplement de vous rappeler ceci : que la télévision est le médium le plus toxique, le plus insidieux, le plus pervers et le plus dangereux de tous et qu’elle devrait être, à mon humble avis,  étiquetée pareillement aux cigarettes : le danger pour la santé croît avec l’usage. Virtuellement tous les produits télévisuels sont maintenant accessibles sur le net, gratuitement ou à peu de frais. Ce n’est évidemment pas la solution parfaite mais c‘est un excellent départ. Votre corps, votre esprit et votre portefeuille s’en porteront d’autant mieux.